La coccidiose est l’une des maladies les plus fréquentes et les plus dévastatrices en aviculture. Présente partout où l’on élève des volailles, elle peut entraîner de lourdes pertes économiques si elle n’est pas maîtrisée à temps. Voici ce que tout éleveur de poulet de chair doit savoir pour l’éviter.
Qu’est-ce que la coccidiose ?
La coccidiose est une maladie parasitaires intestinale causée par des protozoaires du genre Eimeria. Ces parasites envahissent les cellules de l’intestin du poulet, provoquant des lésions qui perturbent l’absorption des nutriments, affaiblissent les animaux, ralentissent leur croissance, et peuvent même causer la mort.
Quels sont les signes de la coccidiose ?
Les symptômes dépendent de l’espèce de coccidie, de l’âge des volailles et de la charge infectieuse. Voici les signes les plus courants :
- Diarrhée, parfois sanglante (surtout avec E. tenella) ;
- Ailes tombantes, plumage terne ;
- Perte d’appétit et soif excessive ;
- Croissance ralentie, hétérogénéité dans le lot ;
- Forte mortalité dans les cas graves ;
- Fientes liquides, mousseuses ou contenant du sang.
🛑 Attention : la coccidiose peut passer inaperçue au début, surtout sous forme subclinique, mais les pertes économiques (alimentation gaspillée, croissance retardée) restent importantes.
Comment se transmet elle ?
Les coccidies sont transmises par les fientes contaminées. Les œufs (appelés oocystes) sont très résistants dans l’environnement et peuvent survivre longtemps dans la litière humide. Les volailles s’infectent en avalant les oocystes présents sur le sol, les mangeoires, les abreuvoirs ou les plumes.
Comment prévenir la coccidiose ?
1. Hygiène stricte du poulailler
- Garder la litière toujours sèche et propre (les coccidies se développent dans l’humidité).
- Ramasser régulièrement les fientes.
- Nettoyer et désinfecter soigneusement entre chaque bande.
- Assurer une bonne ventilation et éviter les zones humides.
2. Utilisation d’anticoccidiens
- Ajouter des anticoccidiens dans l’aliment (médication préventive) selon les recommandations du fournisseur.
- Alterner les produits pour éviter la résistance des parasites.
- En cas de programme sans médicament, privilégier la vaccination contre la coccidiose (surtout en production label ou bio).
3. Bonne gestion de l’alimentation et de l’eau
- Fournir une alimentation équilibrée et de qualité.
- Éviter les débordements d’eau (qui rendent la litière humide).
- Nettoyer les abreuvoirs tous les jours.
4. Renforcement de l’immunité
- Donner des vitamines et des probiotiques pour renforcer la flore intestinale et la résistance des poulets.
- Éviter tout stress (surchauffe, densité excessive, manipulations brutales).
Que faire en cas de suspicion ?
- Consulter un vétérinaire immédiatement pour confirmer le diagnostic (examen des fientes, nécropsie).
- Isoler les sujets atteints si possible.
- Administrer un traitement anticoccidien curatif (en eau de boisson ou par voie orale) prescrit par un professionnel.
- Désinfecter les locaux avec des produits efficaces contre les oocystes (ex. : ammonium quaternaire + chaux vive entre les bandes).
Conclusion : la vigilance quotidienne est la meilleure arme
La coccidiose n’est pas une fatalité. Avec une bonne hygiène, un suivi rigoureux et un protocole préventif adapté, vous pouvez protéger votre élevage, assurer une croissance optimale de vos poulets, et éviter des pertes inutiles.
Prévention = Rentabilité.
Ne laissez pas la coccidiose ruiner vos efforts !
